LA REVUE DE PRESSE MTA MUSIC

Philippe Laudet Jazz Odyssée en Concert au festival de Big Band de Pertuis le 5 août 2011

Accélération du plaisir, apesanteur, plénitude, nous retrouvons l’atmosphère terrestre avec le sentiment d’avoir partagé des instants merveilleux avec un être aux aptitudes musicales exceptionnelles et magiques entouré de musiciens tout aussi scintillants. Lire la suite…..


Ornicar Big Band en Concert exceptionnel au festival 24 Heures du Swing de Montségur le 2 juillet 2011

Depuis cet après midi , en coulisse on apprécie de se retrouver, les anecdotes fusent, les souvenirs reviennent. On s'angoisse un peu de savoir si ce retour va faire mouche. 22h.30 les 19 musiciens du Big Band Ornicar s'apprêtent à retrouver la scène après 15 ans d'absence.

Premier morceau un peu hésitant, puis la machine s'installe, retrouve ses automatismes. Philippe Laudet en bon chef d'orchestre explique le pourquoi du comment de ces retrouvailles, rappelle le succès des dernières campagnes du Big Band et introduit l'heureux saxophoniste scateur Daniel Huck.

L'émotion est au rendez vous. Les compositions de Philippe de l'époque retrouvent le lustre d'antan et sonnent avec un écho particulier dans notre halle.


Philippe Laudet Jazz Odyssée en Concert au festival de Munster le 4 juin 2011

Figure tutélaire du festival qu’il a porté à bout de bras durant deux décennies et fort de plus de 60 ans de métier, Michel Hausser confiait en aparté à l’issue du concert :« C’est de loin le meilleur big band jamais programmé à Munster... Et le public ne s’y est pas trompé en lui faisant une ovation émouvante ». Lire la suite…


Culture Jazz.fr par Thierry Giard et Yves Dorison - Philippe Laudet, "Terrestre extra"

Philippe Laudet Jazz QuartetPhilippe Laudet Quartet

Le trompettiste Philippe Laudet (né en 1959) nous livre un nouveau volet de son voyage dans la galaxie jazz. Après le double CD de Jazz Odyssée (Pour savoir où tu vas, regarde d’où tu viens - 2010), voici Terrestre Extra.
Natif de la région parisienne mais toulousain d’adoption, il aime le jazz à l’accent chantant, volubile et blagueur. Pour cela, il a su s’entourer de jeunes musiciens qui ne manquent pas de dynamisme. Cet album gorgé de swing, de groove léger de fraîche insouciance est tout simplement réjouissant comme le prouve la biguine de Mademoiselle Vanille chantée par Serge Oustiakine, le contrebassiste.
Philippe Laudet a nourri sa passion du jazz en écoutant les trompettistes Joe Newman ou Harry Sweets Edison dans le big-band de Count Basie, entre autres, donne un petit coup de polish à un style qui a gardé toute sa solidité et sa brillance.
On embarque volontiers pour ce nouveau voyage... et en toute sécurité : le pilote est aussi ingénieur, passionné d’astro-physique et maîtrise la langue extra-terrestre (lire la pochette !). Let’s go !


JAZZ HOT - Félix W. Sportis

Philippe Laudet Jazz QuartetPhilippe Laudet Quartet


Philippe Laudet 22 oct. 2011 Terrestre Extra Nouveauté-Sélection Eparges Airlines, Kilomètre 1096, Adieu Fovea, Nostalgie Avenue de Friedland, Mangala Vallis, De la neige sur le toit, Agathnambule, Mademoiselle Vanille, Fermeture à l'aube, Béton ciré, Le flamant rose rêvait d'un été brumeux. Philippe Laudet (tp, flh), Olivier Sabatier (tb), Ferdinand Doumerc (s), Grégoire Aguilar (p, clav); Serge Oustiakine (b, voc), Pierre Thuries (dm), Jérôme Cotte (voc).

Dans la continuité des séances d'enregistrement de Jazz Odyssée, toujours au Studio du Moulin “hors les murs” à Muret, infatigable et/ou peu avare de ses efforts, à moins qu'il n'ait été frappé de boulimie phonographique, Philippe Laudet a persévéré dans son exploration de Terrestre Extra, ici en tant que trompettiste à la tête de son quartet, ayant sur quelques pièces demandé la coopération d'amis.
Les pièces, dont les titres interrogent déjà, sont toutes des compositions personnelles de Philippe Laudet, certaines empruntant le canevas de standards connus (« Fermeture à l'aube » en référence à « Sweet Georgia Brown » par exemple). Elles sont parfois si récentes qu'elles ne figurent pas au catalogue de la Sacem.
Dans cet album, Philippe Laudet se révèle être un très brillant trompettiste dans la veine de Clark Terry qu'il évoque souvent, que ce soit à la trompette (« Nostalgie Avenue de Friedland ») ou au flugelhorn (ballades « Mangaala Vallis » ou en tempo soutenu sur « Le flamant rose »). Il n'est pas sans rappeler parfois certains boppers des années cinquante comme Philippe Gilbeau (« Béton ciré » très churchy), Art Farmer, Lee Morgan (« De la neige sur le toit », dont le thème évoque certains enregistrements Blue Note de cette époque, relayé au reste de façon très convaincante par le trombone de Sabatier et le ténor de Doumenc, la manière du pianiste sur cette pièce évoquant certaines tournures de Barry Harris et de Wallace Bishop). Mais la culture est ainsi ; une façon de se souvenir tout en étant soi-même.
Nous connaissions l'orchestrateur, le chef d'orchestre, le pianiste ; mais Philippe Laudet s'avère être un excellent trompettiste, possédant une verve mélodique féconde et une belle maîtrise instrumentale fort appréciée et appréciable dans ses improvisations. Ce qui ne gâche rien, il est très bien entouré. Aguilar est ici excellent, qui non seulement le soutient et l'accompagne avec sureté mais sait lui renvoyer la balle et le solliciter. Il possède déjà une belle musicalité dont on apprécie son touché clair et précis. Serge Oustiakine, dont la mise en place est irréprochable, déroule un tapis à ses partenaires. Et Pierre Thuries remplit parfaitement son rôle d'accompagnateur, intervenant sans jamais casser la construction d'ensemble.
Laudet nous livre un excellent second album de jazz, différent de Jazz Odyssée mais tout aussi généreux et pertinent.
Félix W. Sportis


JAZZ HOT - Félix W. Sportis

Philippe Laudet Jazz OdysséePhilippe Laudet : Jazz Odyssée


CD 1

Ça marchera jamais, David Blowner détective de l'espace#, Ça marchera jamais, Manteau de pluie, Desalento, Jaune cendre, Turbulences, Sagitarius A Phase 0, Sagitarius A Phase A, Sagitarius A Phase B, Ça marchera jamais, La nuit des Mégatrolls, Sagitarius A/Cassiopée.

CD 2

Back Home Again in Indiana, Spirit of Saint Louis, 9:20 Special, Lindy Hops the Atlanti, When Lights Are Low, Texte Libre, I'm Getting Sentimental Over You, Manning's Meaning, I've Got the World on a String, In a Mellow Tone… du trombone Type, Hello Folks, Too Close for Comfort, It Will Never Go.
Nicolas Gardel (tp, flg), Sébastien Natali (tp, flg), Mathieu Haage (tp), Christophe Allaux (tb), Olivier Sabatier (tb), David Haudrechy (as, ss), Emmanuel Pelletier (ts), Ferdinand Doumerc (bs) ou Gaël Pautric (bs), Philippe Laudet (p, fgl, tp, arr, cond), Grégoire Aguilar (p) Laurent Petit (g), Serge Oustiakine (b, voc), Pierre Pollet (dm), Fabien Tournier (perc), Nadia Cambours (vcl CD 2-5,9,12).

Quelle belle formule que le titre de cet album, Pour savoir où tu vas… Regarde d'où tu viens ! En une période où l'amnésie frappe les hommes, où ces derniers atteints du syndrome d'Orphée n'osent plus se retourner pour apprécier le parcours accompli : peur coupable et honte consubstantielle à l'évocation d'un passé dont ils n'assument plus la responsabilité. S'il n'a pas toujours été digne, il n'en comporte pas moins des instants, des moments, des périodes de grande espérance et de formidables réalisations dont les hommes n'ont pas à rougir. Depuis qu'un savant illettré a décrété la fin de l'histoire, le totalitarisme de la modernité barbare impose qu'elle s'écrive, au mieux, au futur jusqu'à accomplir le pas de trop… Mais, parvenu à la cinquantaine, l'âge de la maturité, Philippe Laudet revendique son héritage, sans vergogne. Il avait déjà fauté dès 1978 avec l'épopée Ornicar, puis Jazz Cartonn (1989), l'Incroyable Daniel Huck (1991)… pour en arriver à ce Jazz Odyssée. Une grande partie des pièces contenues dans cet album a été donné à l'Enclos de la Charité le 5 août 2011 lors du XIIIème Festival de Big Band de Pertuis dans le Vaucluse (cf. JH 657 p 29). Et la réaction du public a montré que ces enregistrements sont bien plus que ceux d'un simple CD. Le ton chaleureux et le bonheur qui s'en dégagent sont ceux d'une véritable conversation du musicien avec son passé ; plus encore avec une absence qui le hante, celle de son père Jacques récemment disparu, qui le guida dans sa découverte de la vie : du jazz, dont il était féru (rappelons –nous de ses chroniques de Jazz Swing Journal), du cinéma, qu'il connaissait bien, et des sciences, qu'il pratiquait comme ingénieur lui-même fils d'un ingénieur des ponts dans une famille singulière. « Lorsque j'ai commencé à construire le répertoire du Jazz Odyssée, j'ai voulu aborder trois répertoires : celui des standards que j'aimais et que je réarrangeais à ma sauce, comme dans « In a Mellow Tone » ; celui de Basie années 50' auquel mon père m'avait initié ; enfin mes compositions personnelles, aboutissement des deux premières. Les deux premiers avaient pour but d'alimenter le versant "Regarde d'où tu viens...", mais également en référence à un « prêt à l'emploi » pour animer les soirées dansantes, comme avec « Lindy Hops », que nous avons assurées jusqu'à l'année dernière. Comme, j'ai décidé d'arrêter ce genre de prestation au profit de mes seules compos ou presque, j'ai regardé l'avenir ».
Et pour compléter l'agencement de l'album, il précise : " L'ordre des partitions est un clin d'œil à l'origine de ces trois domaines : les standards commencent à 1901, année très approximative de la naissance du jazz ; Basie des fifties débutent en 1951 ; mes compositions partent de 2001 parce que, lorsque j'ai créé le Jazz Odyssée, en 2005, le choix de son nom était un clin d'œil au film de Kubrick, 2001 a Space Odyssée, que mon père m'a fait découvrir (encore lui !) en 1969, et qui, en plus d'Apollo XI, avait induit mon intérêt pour les sciences spatiales [Philippe Laudet est astrophysicien, ndlr], un mauvais jeu de mots. Et commencer mes compositions à 2001 est un clin d'œil à ce film et au millénaire naissant. La suite…".
Voilà pour la genèse de cette œuvre qui éclaire sur la construction d'une personnalité musicale aussi riche que complexe dans sa façon de lire le monde.
Pour ce qui est des pièces, la plupart sont de Philippe Laudet. Pour servir ses orchestrations, Philippe Laudet s'est entouré de musiciens formidables, disponibles et en phase avec le discours du maître de cérémonie. Car c'en est une qui se déroule tout au long de ce coffret, organisée selon une liturgie païenne, découpée en moments musicaux. Se succèdent des thèmes enlevés " David Blowner " (gillespien à souhait), " Turbulences " (aux réminiscences thadjonesniennes) ou " La nuit des Megatrolls " et " Spirit of Saint Louis " écrit en souvenir de l'avion de Lindbergh qui traversa l'Atlantique (aux accents jimmysmithiens 70') ; d'autres, bien balancés (basiens jusque dans les breaks et les ponctuations, avec des contrepoints luncefordiens pleins de souplesse) sur les classiques " Indiana ", " 9:20 Special ", " When Lights Are Low ", " I've Got the World on a String ", " In a Mellow Tone ", " Too Close for Comfort ", comme dans les originaux " Lindy Hops Atlantic " (pour l'aviateur), le gospélisant " Texte libre ", " Manning's Meaning " (en hommage au danseur Frankie Manning qui au Savoy Ballroom aurait illustré le lindy hop aux sons de Chick Webb), " Hello Folks " (expression utilisée par le Count quand il s'adressait au public) adaptation bopisée de sa composition " One O'Clock Jump " ; il en est enfin de tendres (" I'm Getting Sentimental Over You "), d'évocateurs (" Ça marchera jamais ", " Sagitarius ") et même tristes jusqu'à la gravité comme le superbe thème " Manteau de pluie ", hommage à Jacques Laudet, magnifié par le solo du trompettiste Nicolas Gardel remarquable de vérité et de justesse de ton.
Dans son contenu comme dans sa construction, ce coffret est formidable. Le voicing des ensembles est parfaitement équilibré et les solistes sont tous d'une grande tenue dans leurs interventions. La section rythmique est une " belle machine à tourner " : Serge Oustiakine est omniprésent, Laurent Petit est discret mais efficace. Grégoire Aguilar comme Philippe Laudet assurent totalement leur partie. Pierre Pollet est un batteur de grand orchestre qui sait accompagner sans gêner. Ajoutons à cela que l'album de deux CDs comprend une discographie presque complète dans une présentation qui, sans être simple, est originale et de bon goût avec, indication rare, la séquence des solistes sur chaque morceau.
Où Philippe Laudet peut-il aller chercher son inspiration ? L'homme a des ressources ; l'astrophysicien est souvent dans les étoiles. Alors… Et puis n'était-ce pas un atavisme familial ? Je me suis laissé dire qu'un certain Jean-Baptiste Laudet, qui avait défendus les canons de la Commune de Paris, avait été pour cela condamné au bagne ! Comme lui, ils furent nombreux à " monter à l'assaut du ciel " comme l'écrit un auteur en regain d'intérêt par les temps qui courent. Le petit recommence ; c'est moins tragique. Pour savoir où tu vas… Regarde d'où tu viens est un des très beaux albums de jazz réalisés en France ces dernières années. Philippe Laudet innove sans honte dans le sillage de son héritage : la grande tradition du jazz et la musique swingue. Que demander de plus. Superbe. Bravo !
Félix W. Sportis


FRANCE MUSIQUE OPEN JAZZ - Alex DUTILLH

Philippe Laudet Jazz OdysséePhilippe Laudet : Jazz Odyssée


Dans la famille Laudet, il y a François le batteur et chef d’orchestre et Philippe, le trompettiste d’un an son cadet. Philippe Laudet est en 1959 en région parisienne. Il apprend le piano à l’âge de 6 ans et découvre le Jazz à 11 ans avec Count Basie dont les disques lui donnent le virus du big band. à 14 ans il entre comme pianiste dans un big band de Jazz amateur de la région parisienne, pour lequel il écrit ses premiers arrangements. Pour ses 15 ans, il se fait offrir une trompette tant les solistes de Count Basie que sont Harry Sweet Edison ou Joe Newman le font rêver. Il jouera un peu du trombone et du saxophone, afin de mieux comprendre ces instruments et mieux écrire pour eux.
En 1978, en parallèle de ses études d’ingénieur, il fonde avec son frère François et ses amis musiciens Jean-Michel Proust, Jean-Marc Fritz et Pierre Maingourd le big band Ornicar. Ensemble ils remportent en 1982 le concours national de la Défense. Dès 1983, cet orchestre ne joue plus que des compositions et arrangements originaux de Philippe Laudet.
Ornicar enregistrera entre 1984 et 1991 quatre albums (dont le premier avec le saxophoniste américain Joe Henderson, salué meilleure vente FNAC des big bands français de l’année). En qualités de Chef d’orchestre, compositeur et soliste du big band Ornicar, Philippe Laudet se produira entre 1982 et 1995 dans les plus grands festivals français.
Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur en 1983, Philippe Laudet s’installe à Toulouse pour poursuivre des études d’astrophysique. Il y rencontre les musiciens toulousains et enregistre ou se produit en compagnie par exemple du tromboniste Philippe Renault, du saxophoniste Guy Lafitte, du contre-bassiste Pierre Boussaguet, ou du saxophoniste Paul Chéron.
En 1993 Philippe Laudet rejoint comme trompettiste soliste le Tuxedo Big Band de Paul Chéron avec lequel il enregistre sept albums salués notamment par les prix du Hot Club de France et de l’Académie du Jazz. Avec le Tuxedo, Philippe Laudet se produit à Limoges bien-sûr, mais aussi dans les festivals de Ramatuelle, Munster, Aix en Provence, Toulouse (Halle aux grains et Salle bleue), San-Sebastian, Lisbonne, Porto, Salamanques, Barcelone, Genève, à l’Hôtel Méridien à Paris et au Petit Journal Montparnasse, etc…
En 2005, il quitte le Tuxedo pour créer le « Philippe Laudet Jazz Odyssée » (12 musiciens) pour redonner vie à ses créations personnelles comme à l’époque du big band Ornicar.


FRANCE INFO - Tendance JAZZ - ANNE CHéPEAU - 13 FéVRIER 2011 Philippe Laudet, "Terrestre extra"

Philippe Laudet Jazz QuartetPhilippe Laudet Quartet

Dans la famille Laudet, il y a François le batteur et chef d’orchestre et Philippe, le trompettiste d’un an son cadet. Philippe est, comme son frère, tombé tout petit dans la marmite des big band, en écoutant les disques du Count Basie Orchestra. Ses premiers pas de musiciens, il les a d'ailleurs fait dans un grand orchestre amateur avant de fonder quelques années plus tard avec son frère et quelques amis le big band Ornicar. Viendront ensuite un poste de soliste dans le "Tuxedo Big Band" et une nouvelle formation grand format "Le Philippe Laudet Jazz Odyssée".
Après toutes ces années passées au sein de ces grandes familles, le trompettiste fait une pause en publiant un disque en quartet Terrestre extra avec quelques compagnons de route. Nulle excentricité dans la musique qu’il livre dans ce nouvel album. Philippe Laudet aime le swing et la mélotie.


Publié par JACQUES ABOUCAYA dans JAZZ MAN

Philippe Laudet Jazz OdysséePhilippe Laudet : Jazz Odyssée

Pour savoir où tu vas, regardes d'où tu viens Coffret de 2 CD LE CHANT DU MONDE/HARMONIA MUNDI

Non, ce n'est pas un proverbe bantou forgé par Alexandre Vialatte, mais une vraie sentence Wolof. Elle exprime la sagesse même. Philippe Laudet la traduit en musique avec son Jazz Odyssée, une douzaine de jeunes musiciens enthousiastes, ardents, prétris de qualités, comptant des solistes imaginatifs. Directeur artistique, compositeur, arrangeur, pianiste, trompettiste, bugliste, Laudet fournit, dans ce dytique, la démonstration qu'on peut, sans renier le passé mais, au contraire, en s'en nourrissant, faire une musique vivante, originale. Les audaces de ses orchestrations colorées pour lesquelles il utilise une vaste palette de timbres n'abandonnent jamais la vertu du swing héritée d'un Basie ou d'un Lunceford.
Quant à ses compositions qui font l'objet du premier volet, elles soutiennent la comparaison avec les standards du CD 2. Charme de la ballade (le mélaconique Manteau de Pluie qui met en valeur Nicolas Gardel, certaines phases de la suite Sagitarius, planante, comme il se doit), vigueur de pièces à la facture Basienne (David Blowner, détectite de l'espace où s'illustre Ferdinand Doumerc et le leader au bugle), autant d'exemples conjuguant sensibilité et humour. Cet album témoigne de la maturité acquise d'abord dans le big band Ornicar, créé en 1978 puis au sein du Tuxedo Big Band entre 1993 et 2005. On l'aura compris : non seulement cette Odyssée n'est pas dépourvue de sédictions, mais elle procure ivresse des grands espaces.
JACQUES ABOUCAYA.


Publié par Michel Bedin le 01/03/2010, sur le site
studiopressedigital

Philippe Laudet : Jazz Odyssée Philippe Laudet Jazz Odyssée

Durée : 2 h 12' 41''

Le Chant du Monde Ref. 274 1856.57

Le trompettiste, et pianiste, et arrangeur, et compositeur, et chef d'orchestre, on n'en finirait plus d'énumérer ses titres, Philippe Laudet, aime les big bands et le moins qu'on puisse dire est qu'il sait les faire sonner. Son double CD, Jazz Odyssée, avec ses deux parties sous-titrées "Pour savoir où tu vas" et "Regarde d'où tu viens", le démontre à l'envi.

Ça claque, ça swingue et ça sonne aussi bien qu'un Count Basie ou un Fletcher Henderson, mais, bien évidemment, avec un son d'aujourd'hui. Un son net, franc, sincère, sans entourloupe ni gag pour les ballots. Uniquement des compositions de Philippe Laudet dans la première partie, des compositions mêlées de standards ré-arrangés dans la seconde, encore plus swinguante et plus colorée années cinquante. Un big band qui permet de découvrir, outre des musiciens talentueux aussi bien dans les tutti, pour les riffs, par exemple, que dans les impro', pour les chorus, une excellente chanteuse, Nadia Cambours, et un très bon chanteur et parolier, le contrebassiste Serge Oustiakine, mais lui, on le savait depuis quelque temps.

Le big band de Philippe Laudet, c'est une denrée qui se fait de plus en plus rare, est vraiment un big band exceptionnel. Rien à voir avec les orchestres catalogués nationaux ou régionaux et plus ou moins bien subventionnés.